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 GILBERT GARCIN 

L'humaine condition

EXPOSITION DU 21 SEPTEMBRE AU 10 NOVEMBRE 2018

 L'EXPOSITION 

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C'est à sa retraite, passé soixante ans, que Gilbert Garcin s'est passionné pour la photographie. Plus exactement pour les histoires qu'elle lui permet de raconter. Le résultat, plus de vingt ans après, est une oeuvre étonnante et unique dont cette exposition rassemble quelques perles.

Les saynètes inventées et réalisées par Gilbert Garcin sont faussement simples. Les moyens employés le sont : une table pour théâtre, des images découpées, quelques accessoires et un projecteur de diapositives… C'est un bricolage ingénieux mais rudimentaire, qui ne doit rien aux techniques numériques. Mais leur élaboration, de la première idée à la réalisation, ainsi que les résonances, réflexions, qu'elles suscitent en nous, voilà qui l'est moins. De vingt années de travail, Gilbert Garcin a gardé environ deux cent soixante images, soit une moyenne approximative de treize par année. C'est donc beaucoup d'efforts pour arriver à la simplicité essentielle de ces fables en images.

Leur succès est impressionnant et dépasse les frontières. La réussite de Gilbert Garcin depuis sa première - et tardive - exposition en 1993 semble un miraculeux parcours consacré en 2013 par une rétrospective aux Rencontres d'Arles. 

 

Les photographies de Gilbert Garcin sont tour à tour évidentes et énigmatiques, humoristiques ou sombres, la gamme de sentiments qu'elles suscitent se décline au fil de l'oeuvre, des humeurs de l'auteur et du spectateur. Certaines d'entre elles ont un sens immédiatement perceptible qui allie impact visuel et évidence de la métaphore. D'autres cultivent une part de mystère, et leur charme tient dans les chemins qu'elles ouvrent à l'imagination vers des lectures diverses. C'est le coté "surréaliste" des images de Garcin.

Mais c'est le personnage qui subit et construit ces saynètes, ce Mister G à l'allure d'un Tati vieillissant, qui fait définitivement la saveur de cette oeuvre (sans oublier celui, secondaire mais essentiel, de sa femme Monique). Ce protagoniste imperturbable et opiniâtre, s'attaquant aux grands et aux petits problèmes de la vie avec la bonne foi du naïf, reste la grande création de Gilbert Garcin, qui a ainsi inventé un personnage (à moins qu'il n'ait dessiné son propre portrait ?)

DIDIER BROUSSE, COMMISSAIRE DE L'EXPOSITIONDIRECTEUR DE L'HÔTEL DÉPARTEMENTAL DES ARTS, CENTRE D'ART DU DÉPARTEMENT DU VAR.

 L'ARTISTE 

Gilbert Garcin, photographe français né en 1929, est une révélation dans l’univers de la photographie. Rares sont les exemples d’une pratique artistique entamée à soixante- cinq ans qui parviennent en deux décennies à développer une œuvre dont l’audience internationale ne cesse de croître. C’est après s’être initié à la photographie lors d’un stage aux Rencontres d’Arles que Gilbert Garcin, s’attachant à la technique du photomontage, crée Mister G., sorte de double de l’artiste. 

À la fois théâtre illusionniste et haïku photographique, son œuvre, d’une puissance poétique sans équivalent dans l’histoire de la photographie, et d’une virtuosité graphique confondante, déploie une forme visuelle de fables philosophiques qui exercent un pouvoir d’attraction universel. 

Magali Jauffret

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